Les activités industrielles, et plus particulièrement celles des Unités de Valorisation Énergétique (UVE), produisent des fumées contenant divers polluants : oxydes d’azote (NOx), gaz acides (SO₂, HCl), métaux lourds et composés organiques toxiques. Ces émissions, en plus de leur impact sur la qualité de l’air, posent de graves risques pour la santé publique et l’environnement.
Pour faire face à ces enjeux, des réglementations strictes, telles que la Directive sur les émissions industrielles (DEI) adoptée par l’Union européenne, imposent des seuils d’émission rigoureux. Dans ce contexte, l’accompagnement par un expert, comme Servithen, permet aux industriels de se conformer à ces normes tout en optimisant leurs performances énergétiques et environnementales.
Pour comprendre comment relever ces défis, examinons en détail les technologies à utiliser selon les procédés présents dans vos installations.
Le traitement sec : Une solution performante et durable
Le principe du traitement sec
Le traitement sec repose sur l’injection de réactifs, comme le bicarbonate de sodium ou la chaux, directement dans les fumées industrielles. Une fois injectés, ces réactifs réagissent chimiquement avec les gaz acides présents, comme le dioxyde de soufre (SO₂) ou l’acide chlorhydrique (HCl). Cette réaction chimique conduit à la formation de sels solides (comme le sulfate de calcium ou le chlorure de sodium), qui sont inoffensifs pour l’environnement. Ces particules solides issues des réactions sont ensuite capturées par un filtre à manches, qui joue le rôle d’une barrière efficace contre les émissions de particules. En parallèle, un système de réduction des oxydes d’azote (DeNOx) peut être ajouté pour traiter les NOx, réduisant ainsi les émissions globales.Les principaux avantages de cette solution incluent :
- Mise en œuvre simple : Le traitement sec ne nécessite pas d’infrastructures complexes, ce qui facilite son installation sur divers sites industriels.
- Frais de personnel réduits : Les opérations liées au traitement sec sont généralement automatisées, ce qui minimise le besoin en main-d’œuvre.
- Investissement réduit : Par rapport à d’autres technologies de dépolution industrielle, le coût initial est plus faible.
L’expertise de Servithen dans le traitement sec
Nos équipes conçoivent et mettent en place des systèmes de traitement sec adaptés aux spécificités de chaque site industriel. En choisissant les réactifs les plus efficaces et en optimisant les réacteurs de contact, nous garantissons une dépollution conforme aux normes réglementaires tout en assurant une maintenance rigoureuse des filtres à manches. Cette approche permet une dépollution à la fois performante et durable.Le charbon actif : Une barrière contre les polluants toxiques
Le principe de l’adsorption par charbon actif
Le charbon actif est un matériau poreux, généralement fabriqué à partir de charbon végétal ou de noix de coco, connu pour sa capacité à capturer et à adsorber des substances toxiques. Lorsqu’il est injecté dans les fumées industrielles, le charbon actif interagit avec les polluants présents, tels que les dioxines, les furanes et les métaux lourds comme le mercure. Le principe d’adsorption repose sur l’attraction physique et chimique des molécules de polluants vers la surface des pores du charbon actif. Lorsqu’il est injecté dans les conduits d’évacuation des fumées industrielles ou dans des tours de lavage, le charbon actif est diffusé uniformément pour maximiser le contact avec les polluants. Ces substances toxiques sont capturées par adsorption sur la surface poreuse du charbon actif. Ces polluants sont ensuite piégés dans les filtres à manches, qui empêchent leur dispersion dans l’atmosphère. Cette technologie est particulièrement efficace pour traiter les émissions issues des procédés industriels à haute température, où les concentrations en polluants sont élevées.L’expertise de Servithen pour un traitement optimal
Grâce à nos 38 ans d’expérience en procédés de dépolution environnementale, nous proposons des solutions optimales pour les problématiques de traitement des fumées, en alliant efficacité technique et maîtrise des OPEX. Chaque projet est abordé de manière personnalisée, en prenant en compte les caractéristiques spécifiques des fumées industrielles, telles que leur composition chimique et leur température. L’objectif reste la captation optimale des polluants toxiques comme les dioxines, les furanes et les métaux lourds.La réduction des NOx : Technologies SCR et SNCR
Les principes des procédés SCR et SNCR
Réduire les émissions de NOx représente un défi majeur pour de nombreuses industries soumises à des réglementations environnementales strictes. Les technologies disponibles offrent des solutions efficaces pour répondre à ces exigences tout en optimisant les performances des installations.- SNCR (Selective Non-Catalytic Reduction): Ce procédé consiste à injecter de l’ammoniac ou de l’urée directement dans les fours, où les hautes températures (généralement entre 850 à 1 100 °C) favorisent une réaction chimique transformant les NOx en azote et en eau. Outre son coût réduit, cette méthode présente l’avantage de ne pas nécessiter de catalyseur, ce qui simplifie son installation et sa maintenance. Cependant, son efficacité est un peu plus limitée que le SCR, la rendant moins adaptée pour des applications où des niveaux d’émissions très faibles sont requis.
- SCR (Selective Catalytic Reduction) : Cette technologie repose sur l’utilisation d’un catalyseur pour maximiser la réduction des NOx. Les gaz passent à travers le catalyseur après l’injection d’une solution réductrice, comme l’ammoniac ou l’urée, ce qui permet d’atteindre une efficacité de réduction pouvant aller jusqu’à 90 %. Bien que plus coûteuse, cette solution est idéale pour les industries soumises à des réglementations très strictes. En plus de sa haute performance, elle offre une flexibilité évolutive grâce à la possibilité d’ajouter des modules catalytiques pour traiter d’autres polluants tels que les dioxines et les furanes.
